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Le stress et l'anxiété au travail touchent aujourd'hui près de 15% des salariés, entraînant chaque année la perte de millions de jours de travail. Ces troubles psychologiques ont des répercussions majeures sur la santé et le bien-être des individus, mais aussi sur la performance des entreprises. Face à ce constat alarmant, il est essentiel de comprendre les causes de ce phénomène et d'identifier les solutions pour le prévenir et le gérer au mieux. Léa Durand, psychologue à Strasbourg, Bischheim et Ostwald, accompagne depuis plusieurs années des personnes confrontées à ces difficultés dans leur vie professionnelle.
Parmi les principales causes du stress et de l'anxiété au travail, on retrouve en premier lieu un environnement professionnel dégradé. Une charge de travail excessive, des horaires prolongés empiétant sur la vie privée, ou encore un management autoritaire sont autant d'éléments qui favorisent l'apparition de ces troubles.
Le manque de soutien des collègues ou de la hiérarchie, les relations interpersonnelles conflictuelles, voire des situations de harcèlement, constituent également des facteurs de risque importants. Dans un tel contexte, il devient difficile pour le salarié de s'épanouir et de trouver du sens dans son activité professionnelle.
Bon à savoir : depuis le 1er janvier 2022, un "référent harcèlement" doit obligatoirement être désigné dans toutes les entreprises de plus de 50 salariés pour lutter contre les risques psycho-sociaux.
Au-delà de l'environnement de travail immédiat, la peur de perdre son emploi représente une cause majeure d'anxiété pour de nombreux salariés. Avec la précarisation croissante du marché du travail, l'insécurité de l'emploi est devenue un véritable fléau qui pèse lourdement sur la santé mentale des travailleurs.
Un manque de perspectives d'évolution, l'impression que ses compétences ne sont pas reconnues à leur juste valeur ou un décalage entre ses aspirations et les réalités du poste occupé sont d'autres facteurs qui alimentent le mal-être au travail. Progressivement, le salarié perd confiance en lui et en ses capacités.
A noter : l'absentéisme au travail lié au stress et à l'anxiété coûte en moyenne 2000€ par an et par salarié aux entreprises françaises.
Le stress et l'anxiété liés au travail se manifestent à travers une multitude de symptômes, à la fois physiques et psychologiques. Maux de tête, troubles du sommeil ou de l'appétit, tensions musculaires... Autant de signaux d'alarme qui doivent alerter.
Sur le plan émotionnel, le salarié stressé ou anxieux sera plus irritable, aura des difficultés à se concentrer et à mémoriser les informations. Il peut aussi se sentir démotivé et perdre l'estime de lui-même. Des répercussions qui ne sont pas sans conséquence sur la qualité de son travail et ses relations avec ses collègues.
Exemple concret : Danièle, agent immobilier, enchaînait les heures supplémentaires pour faire face au rythme imposé par sa direction. Mais rapidement, elle s'est mise à souffrir de douleurs au dos, de migraines et d'insomnies. Son médecin a fini par diagnostiquer un épuisement professionnel et l'a placée en arrêt maladie. Un avertissement que Danièle a su saisir : elle a depuis fait le choix de changer de poste, dans une agence plus à l'écoute du bien-être de ses salariés.
Bon à savoir : le stress chronique lié au travail peut aussi entraîner des troubles musculo-squelettiques (TMS), qui représentent la première cause de maladie professionnelle en France.
Pour prévenir le stress et l'anxiété au travail, les entreprises ont un rôle essentiel à jouer. Cela passe avant tout par la mise en place d'une organisation du travail adaptée, respectueuse de l'équilibre vie professionnelle-vie privée des salariés. Les managers doivent être formés aux enjeux de santé mentale et savoir détecter les situations à risque.
Créer des espaces de dialogue, où chacun peut exprimer ses difficultés, et favoriser la cohésion d'équipe sont aussi des leviers efficaces pour restaurer un climat de travail serein. Car un salarié épanoui sera toujours plus performant et impliqué dans son travail.
A noter : le "droit à la déconnexion", instauré par la loi Travail de 2016, permet aux salariés de ne pas être sollicités par leur employeur en dehors de leurs horaires de travail, ce qui contribue à un meilleur équilibre vie pro/vie perso et réduit le stress.
Au niveau individuel, chaque salarié peut aussi adopter les bons réflexes pour mieux gérer son stress. Etablir des priorités dans ses tâches, savoir dire non quand la charge de travail est trop importante, oser déléguer... Des petits changements qui peuvent faire une grande différence.
Parfois, le recours à des techniques de relaxation (respiration, méditation, lâcher-prise...) peut aussi être très bénéfique pour réguler ses émotions et mieux gérer les situations de tension. Faire appel à un spécialiste comme un psychologue ou un psychiatre sera aussi d'une aide précieuse pour identifier les causes de son mal-être et trouver des solutions adaptées.
A noter : selon une étude de 2019 de la Fondation Pierre Deniker, en France, seulement 13% des salariés en détresse psychologique osent consulter un psychiatre ou un psychologue, souvent par peur de la stigmatisation. Pourtant, une prise en charge précoce permet d'éviter que la situation ne s'aggrave.
Au final, le stress et l'anxiété au travail ne sont pas une fatalité. Avec de la prévention et une prise en charge adéquate, il est possible de les atténuer significativement. N'hésitez pas à vous faire aider et accompagner dans cette démarche. Léa Durand, psychologue à Strasbourg, Bischheim et Ostwald, propose des consultations personnalisées pour vous aider à retrouver du bien-être et un équilibre dans votre vie professionnelle. Sa bienveillance et son expérience vous permettront d'appréhender sereinement les défis de votre quotidien au travail.